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Dans le milieu associatif, j’ai appris beaucoup de choses. J’ai appris le partage, la solidarité.

Wivine Oko

Comment vous appelez-vous ?



Wivine Oko


D’où venez-vous ?


Je suis originaire du Congo Brazzaville


A quelle date êtes-vous partie ?


J’ai quitté mon pays en 1997


Pourquoi êtes-vous partie de votre pays ?


Je suis partie du Congo parce qu’il y a eu la guerre. Sinon je ne serai jamais partie, je n’avais jamais eu l’idée de venir ici, j’étais bien là-bas.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


Ma sœur habitait en Seine-Saint-Denis. Le milieu associatif est très développé ici et ça m’a beaucoup aidée. J’ai appris beaucoup de choses, le partage et la solidarité.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Médecins après la Mort, plus jamais ça (MAM 93)


Pourquoi cette association ?


Le nom de l’association vient du dialecte congolais : « n’attends pas la mort pour m’aider, si tu veux m’aider, fais-le maintenant ». Notre premier projet était un chantier de solidarité internationale avec des jeunes de Montreuil.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


Oui, des échanges culturels avec des jeunes de Montreuil issus de l’immigration, ce qui a des résultats positifs sur leur scolarité, ils mesurent leur chance quand ils apprennent à connaître la situation des jeunes Congolais.

Il faut rendre au pays ce qu'il nous a donné, c'est la logique des choses

Claude Mafulu

Comment vous appelez-vous ?



Claude Mafulu


D’où venez-vous ?


Je suis originaire de la République Démocratique du Congo (RDC)


A quelle date êtes-vous parti ?


J’ai quitté mon pays en 1982


Pourquoi êtes-vous parti de votre pays ?


Je suis venu en France pour faire mes études mais j’avais prévu de retourner au Congo après.


En 1997, je suis rentré en RDC pour travailler, mais en 1998 la guerre a éclaté donc je suis retourné en France.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


Par le bouche-à-oreille, on a trouvé un logement qui nous a amené ici. Avant ça, on ne savait même pas où se trouvait la Seine-Saint-Denis, où se trouvait Bobigny.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Aide Médicale au Congo (AMC)


Pourquoi cette association ?


Quand on a vu à la télévision les conditions de prise en charge à l’hôpital de Kinshasa : il y avait des gens par terre sur des couvertures, ça nous a vraiment touchés.



Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


L’association participe à de nombreux évènements de sensibilisation telle que la fête de la ville du Pré-Saint-Gervais. C’est l’occasion de discuter et de partager autour des activités et des objectifs de l’association.

Dans la région de Kayes, c’est dans la culture d’immigrer, c’est aussi grâce à l’immigration que la région a été développée

Sidy Diallo

Comment vous appelez-vous ?



Sidy Diallo


D’où venez-vous ?


Je viens de la Région de Kayes au Mali


A quelle date êtes-vous parti ?


J’ai quitté mon pays en 2005


Pourquoi êtes-vous parti de votre pays ?


Il n’y avait pas de travail, je gagnais quoi, 2 euros par jour ! Alors je me suis dit que c’était mieux de venir ici que de rester traîner là-bas.


Même les gens qui étudient, s’ils n’ont pas de famille dans l’administration ils n’ont aucune chance de trouver un emploi


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


Mon oncle habitait à Stains, je suis resté chez lui en arrivant, puis je suis allé en foyer. La Seine-Saint-Denis on connaît depuis le Mali hein !


Il y a des gens qui connaissent le nom des quartiers ici sans jamais être venus parce que ceux qui sont partis avant nous en parlent


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Une Ecole dans mon village


Pourquoi cette association ?


C’est une association franco-malienne, il y a 150 membres dont 100 originaires du Mali. La diversité des origines des membres de l’association favorise les échanges culturels. Depuis que je suis arrivé en France je suis dans l’association.



Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


Nous participons chaque année à la semaine de la solidarité internationale à Bondy. Pour nous, l’occasion de valoriser nos actions et aussi de sensibiliser à l’intérêt de s’engager dans des actions de solidarité internationale.

Aujourd'hui, avec le dispensaire, il y a moins de malades et les gens croient en nous

Abdoulaye Saw

Comment vous appelez-vous ?



Abdoulaye Saw


D’où venez-vous ?


Je viens du Sénégal


A quelle date êtes-vous parti ?


J’ai quitté mon pays en 1979


Pourquoi êtes-vous parti de votre pays ?


Il n’y avait pas de boulot. Donc on se dit qu’on peut essayer de trouver un monde meilleur ailleurs. Lorsqu’il n’y a pas de pluie au Sénégal, c’est difficile. Et aujourd’hui il y a beaucoup de problèmes avec l’environnement.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


J’ai trouvé un boulot dans le nettoyage à Saint-Ouen et c’est mon patron qui m’a aidé à trouver un logement. Je vis dans le même appartement à Aubervilliers depuis 1998, c’est une ville qui accueille beaucoup de migrants, ça va.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association pour le développement de Niangana Thiedel


Pourquoi cette association ?


Chez nous, dans le désert, il n’y a pas d’hôpital ni d’école. Je suis allé là-bas deux mois et je ne pouvais parler avec personne, même pas avec mes frères et mes sœurs car tout le monde avait le paludisme.


Nous avons donc créé un dispensaire en 2004 qui permet de répondre aux premiers besoins de la population.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


En partenariat avec la ville, on emmène presque 100 personnes d’Aubervilliers qui n’ont pas les moyens de partir en vacances. On les emmène une journée à Deauville ou à d’autres endroits, pour qu’ils voient la mer.

Si on réunit nos forces, le monde peut changer

Jonise et Gérald Saint-Jean

Comment vous appelez-vous ?



Gérald et Jonise Saint-Jean


D’où venez-vous ?


Nous sommes originaires d’Haïti


A quelle date êtes-vous partis ?


Moi, Jonise, je suis arrivée enfant en France, en 1983. Gérald, lui, y vit depuis 2002


Pourquoi êtes-vous partis de votre pays ?


Moi, Gérald, je me souviens, que quand j’étais à l’école, les enfants qui venaient de France étaient calmes, tranquilles, c’est pour ça que tout le monde les aimait.


Les Haïtiens aiment bien le système français, ils s’en sont inspirés. Je voulais voir la France et visiter le pays.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


Aujourd’hui on est dans le 93, on est bien, on vit au jour le jour, on participe à toutes les activités de la ville de Drancy, ils nous connaissent bien. La diversité culturelle qui existe est une richesse.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Agir pour le développement en Haïti (APDH)


Pourquoi cette association ?



Lors d’un voyage dans la commune en 2008, nous avons été interpellés par cette situation, on a décidé d’entreprendre la construction d’un centre de santé


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


A Drancy, on fait chaque mois un repas pour les personnes en difficulté. Parfois un repas chaud, parfois un petit déjeuner avec des fruits et tout !


La force de la diaspora c'est la connaissance de l'Histoire, de la géographie, des réalités sociales et politiques locales

Penda Diop

Comment vous appelez-vous ?



Penda Diop


D’où venez-vous ?


Je suis originaire du Sénégal


A quelle date êtes-vous partie ?


J’ai quitté mon pays en 1978


Pourquoi êtes-vous partie de votre pays ?


Je suis née en Algérie, puis j’ai vécu chez mes grands-parents à Dakar jusqu’à l’âge de 5 ans avant de rejoindre mes parents à Bagnolet, en France.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


A Montreuil, je fréquente beaucoup la population malienne qui me rappelle ma culture ouest africaine.


Mon attachement à cette zone du monde m’a d’ailleurs poussée à m’engager dans la solidarité internationale.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Conscience et Action pour le Développement (CAD)


Pourquoi cette association ?


Au Mali et au Sénégal, il y a beaucoup de maladies et le développement des assurances santé reste difficile. Alors nous avons proposé à un groupe de femmes une activité agricole rentable dont une partie des revenus est consacrée à leurcotisation à une assurance santé.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


Oui, à Bagnolet, notre association participe à la fête des associations, le marché de Noël ou encore le festival AlimenTerre. Nous organisons diverses activités culturelles, des projections-débats, des expositions ou la vente d’articles artisanaux et agro-alimentaires.

Réunir autant de gens de communautés différentes c’est difficile. Mais nous on y croyait, car on lutte contre les stéréotypes.

Lassana Ba

Comment t’appelles-tu ?



Lassana Ba


D’où viens-tu ?


Je suis originaire de Bakel, au Sénégal


A quelle date es-tu parti ?


J’ai quitté le Sénégal en 2002


Es-tu parti à cause de problème familiaux ?


J’avais mon père, ma mère et quelques frères ici. Avec mon frère jumeau, nous étions les derniers à être restés au Sénégal


Es-tu parti pour les études ?


Je suis venu très jeune en France, à l’âge de 14 ans. J’étais au collège et j’ai intégré une classe de 5ème. J’ai eu la chance de venir très tôt et de pouvoir
continuer mes études ici jusqu’à l’Université


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


J’ai été accepté à l’Université Paris 8 et j’ai trouvé un logement universitaire qui me permettait d’étudier dans de bonnes conditions, en étant proche de l’Université


J’ai trouvé un logement étudiant, c’est grâce à ça que j’ai pu quitter le foyer. Puis à Aubervilliers, j’ai trouvé un logement social que je n’ai pas hésité à prendre


Tu as créé une association ici ?


Oui, l’association des jeunes de Bakel en France (AJBF)


Pourquoi cette association ?


À Bakel, il fait très chaud il y a la sécheresse et pendant l’été les températures peuvent aller jusqu’à 47°.


Les établissements scolaires ont été construits en béton et les élèves n’ont aucun lieu pour s’abriter du soleil ou de la pluie. Il n’y a pas d’abris autour , ni d’arbres. On a donc fait un projet d’éco-citoyenneté en 2018


Le projet d’éco-citoyenneté est né en 2018 de discussions entre les jeunes restés à Bakel et les jeunes de Paris originaires de la localité.


Il en est ressorti une nécessité de lutter contre la désertification, de promouvoir le reboisement et de sensibiliser aux enjeux climatiques


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


Oui, En 2017, l’AJBF a organisé le premier « Festival culturel des jeunes de Seine-Saint-Denis » qui a réuni plus de 1000 personnes d’origines diverses. C’était une belle réussite. Ils voulaient qu’on refasse quelque chose ensemble.

Mon combat c'est de permettre aux femmes d'être libres

Emma Ehadi Lokotte

Comment vous appelez-vous ?



Emma Ehadi Lokote


D’où venez-vous ?


Je suis originaire de la République Démocratique du Congo


A quelle date êtes-vous partie ?


J’ai quitté mon pays en 2005


Pourquoi êtes-vous partie de votre pays ?


Pour trouver de la stabilité, pour avoir accès à un travail rémunérant. Parce que chez moi on peut travailler, parfois 5-6 mois sans jamais être payé.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


Ma sœur a fait des démarches et elle a trouvé un logement à Rosny. On a préféré rester vivre ensemble, partager un logement.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Espérance Watambolo pour le Développement (EWAD)


Pourquoi cette association ?


Les familles pauvres n’ont souvent pas les moyens de permettre à tous leurs enfants d’aller à l’école. C’est alors l’éducation des garçons qui est privilégiée.


Notre objectif est de former des jeunes filles aux métiers agricoles, afin de leur permettre de s’autonomiser, grâce à une activité génératrice de revenus.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


Nous participons à des évènements socio-culturels organisés par la ville de Rosny-sous-Bois, en partenariat avec le centre socioculturel des Marnaudes. C’est l’occasion d’évoquer la situation des jeunes filles en République Démocratique du Congo, afin d’interpeller les consciences.

Il faut partager avec les autres ce qu’on a appris, notamment avec les jeunes, pour ne pas que les savoirs se perdent.

Alain Baka

Comment vous appelez-vous ?



Alain Baka


D’où venez-vous ?


Je suis originaire de la Côte d’Ivoire


A quelle date êtes-vous parti ?


J’ai quitté Abidjan en 1986


Pourquoi êtes-vous parti de votre pays ?


Je n’ai pas eu mon bac en Côte d’Ivoire et comme j’avais un frère qui étudiait ici, il m’a dit de venir. J’ai obtenu un master en agronomie à Montpellier


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


Je suis venu pour suivre ma femme. Elle ne m’a même pas informé qu’elle venait à Paris. Elle a tout ramassé, elle est venue à Paris elle a pris un logement et elle m’a dit : « j’ai pris un logement, il faut payer ! ».


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’association INSERTEC pour le développement durable.


Pourquoi cette association ?


Avant la crise politico-militaire des années 2000, dans le village d’Attobrou, la viande venait à 70% du Burkina Faso


Mais pendant la guerre, les routes et lignes ferroviaires ont été détruites. Les populations souffraient, donc il fallait aller vers l’élevage.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


J’ai d’abord créé en 2004 une première association l’ADRHI 93, à Bobigny. Les projets mis en place au sein de cette association ont pour but de valoriser les compétences informatiques de jeunes en situation d’exclusion professionnelle.

La France fait partie de nous et nos pays d'origine aussi. Je me sens 100% français et 100% congolais.

Mumpaya Lukau

Comment vous appelez-vous ?



Mampuya Lukau


D’où venez-vous ?


Je suis originaire de la République Démocratique du Congo


A quelle date êtes-vous parti ?


J’ai quitté mon pays en 1990


Pourquoi êtes-vous parti de votre pays ?


J’étais un peu contre le système car il rendait la plupart des gens pauvres. Les chefs d’État veulent s’enrichir pour eux, pas pour la population.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


La multiculturalité en Seine-Saint-Denis, moi ça m’a enrichi. A Noisy-le-Sec, il y a un soutien important à la vie associative et j’ai pu monter mon activité en entrepreneuriat : une boutique à Bobigny où je vendais des aliments exotiques.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Congolaise pour le Développement des PME (ACDP)


Pourquoi cette association ?


En République Démocratique du Congo, la terre est très fertile, il y a du potentiel en termes de production agricole.La création d’une coopérative pour les agriculteurs marginalisés à Kasangulu permet de lutter contre la pauvreté.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


Nous participons à de nombreux évènements organisés par la ville de Noisy-le-Sec, comme la soirée « Cuisine du monde » où de nombreuses associations de ressortissants cuisinent des spécialités de leur pays d’origine.


Les membres de l’association sont d’origines diverses, particulièrement parmi les jeunes qui souhaitent prendre la relève de l’association.

On peut faire avancer la cause humaine, ici comme là-bas, en mettant chacun sa pierre à l'édifice

Assamahou Lamarre

Comment vous appelez-vous ?



Assamahou Lamarre


D’où venez-vous ?


Je viens du Cameroun


A quelle date êtes-vous partie ?


J’ai quitté mon pays en 1988


Pourquoi êtes-vous partie de votre pays


Je suis venue en France pour faire mes études. Au Cameroun, il n’y a pas beaucoup de travail donc je me suis dit qu’en suivant une formation je pourrais avoir les compétences qui me permettront d’avoir une bonne situation et que je pourrais transmettre mes connaissances.

Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


J’ai trouvé un logement à Saint-Denis. Au départ je logeais chez une amie de ma sœur.



Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Nametou Franc



Contactez-nous à : nametou@gmx.fr

Pourquoi cette association ?



Ici on me montre que je ne suis pas la bienvenue, discrimination à l’embauche, etc. Et là-bas on me dit que je suis française. Avec cette association, je souhaitais, être un pont entre les deux cultures et participer au développement des deux continents.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?

En Seine-Saint-Denis, nous participons chaque année à la semaine de la solidarité internationale où nous menons des actions d’éducation et de sensibilisation.


Les échanges culturels, l'éducation à la citoyenneté permettent d'ouvrir les jeunes aux enjeux mondiaux

Siré Balaba

Comment vous appelez-vous ?



Siré Balaba


D’où venez-vous ?


Je viens du Sénégal


A quelle date êtes-vous parti ?


Je suis partie en 1989


Pourquoi êtes-vous partie de votre pays ?


Pour poursuivre mes études. Si j’avais dû suivre mon mari sans avoir la possibilité d’étudier, je ne serai pas partie. Ce n’était pas mon projet de me marier mais j’ai eu le poids de toute ma famille.


Je me suis bien renseignée pour savoir comment je pouvais continuer mes études en France. Là-dessus je n’ai pas lâché.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


Je suis arrivée dans le 93 par hasard, quand j’ai voulu acheter un logement.


Je voulais que ce ne soit pas trop cher, une bouche de métro car je vais régulièrement à des conférences, théâtre, cinéma et il fallait que je puisse rentrer le soir.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association pour la Promotion de l’Education, de la Culture et des Echanges avec Kédougou (APECEK)


Pourquoi cette association ?


Parce que la région de Kédougou est celle où il y a le plus grand taux d’abandon scolaire des jeunes filles, de mariages forcés, de grossesses précoces, d’analphabétisation et le plus faible taux d’accès à la contraception. Les latrines posaient aussi un problème.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


L’associatif c’est un puissant élément d’intégration dans n’importe quelle société au monde. On encadre les projets de jeunes qui partent au Sénégal après les avoir construits avec eux.

Il faut aider les familles dans le besoin car la pauvreté, ça engendre la pauvreté

Adriana Mendes

Comment vous appelez-vous ?



Adriana Mendes


D’où venez-vous ?


Je suis originaire du Cap Vert


A quelle date êtes-vous partie ?


J’ai quitté mon pays en 1980


Pourquoi êtes-vous partie de votre pays ?


Je suis partie pour suivre des études religieuses au Portugal. Je voulais me former pour être dans le social car je pensais qu’avec l’église, je pourrais aider les autres.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


À l’époque ce n’était pas facile mais j’ai été bien accueillie ici. Il fallait que je trouve un emploi pour subvenir aux besoins de mes deux enfants.


J’ai commencé à faire des petits boulots de nettoyage et j’ai fait beaucoup de remise à niveau en Français.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Avenir Ecole Cap Vert (AECV)


Pourquoi cette association ?


Ce sont mes deux enfants qui ont eu l’idée de cette association.


Quand la maîtresse demandait d’acheter des cahiers neufs, mon fils répondait qu’il lui restait des pages sur le cahier de l’année dernière. Il disait :« Il y a des enfants au Cap Vert qui n’ont pas de feuille, pas d’argent ».


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


L’association a mis en placedes chantiers de jeunes, en envoyant des élèves d’un lycée de Montreuil dans un lycée partenaire au Cap Vert. Les élèves ont pu apporter leur soutien à la création d’une bibliothèque.

Je parle avec les jeunes filles pour leur expliquer que ce n’est pas forcément bien de se marier trop jeune.

Jeanine Laurin

Comment vous appelez-vous ?



Jeanine Laurin


D’où venez-vous ?


Je suis originaire de Maintinaro à Madagascar


A quelle date êtes-vous partie ?


J’ai quitté mon pays en 1986


Pourquoi êtes-vous partie de votre pays ?


Je suis venue en France pour suivre mon mari. C’est lui qui m’a choisi, il est tombé amoureux de moi.


Que faisiez-vous à Madagascar avant votre départ pour la France ?


Je travaillais, j’aurais préféré rester vivre à Madagascar mais mon mari a refusé. D’ailleurs, pendant qu’il me faisait la cour, je commençais à créer un centre d’esthétique


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’association Mitsinjo.


Pourquoi cette association ?


Dans la région de Melaky, à Madagascar, les jeunes filles sont peu incitées à poursuivre leurs études du fait du poids de la tradition selon laquelle la jeune femme est vouée au mariage dès un très jeune âge


Pour favoriser l’émancipation des jeunes filles, l’association a donc entrepris en 2014 un projet de centre de formation agricole dans la commune rurale de Betanatanana


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


Oui, nous participons aux évènements organisés par la ville de Montreuil : la fête de la ville, la semaine de la solidarité internationale


C’est l’occasion de partager notre culture d’origine et de sensibiliser les habitants sur la situation de Madagascar.

Ce qui m'intéresse c'est la promotion des liens sociaux, le rapprochement des peuples, les échanges interculturels

Elhadj Sarr

Comment vous appelez-vous ?



Elhadj Sarr


D’où venez-vous ?


Je suis originaire du Sénégal


A quelle date êtes-vous parti ?


J’ai quitté le Sénégal en 2004


Pourquoi êtes-vous parti de votre pays ?


Je suis venu en France pour nouer des partenariats avec les institutions françaises et pour les possibilités offertes par le monde associatif. Et puis j’aimais bien la culture française et ses valeurs


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


L’élément déclencheur ça a été le logement. Aujourd’hui je ne me vois pas vivre ailleurs qu’à Noisy-le-Grand, c’est une ville qui bouge beaucoup et je me suis tout de suite engagé dans la vie associative et culturelle


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’association pour le développement de l’entraide et de la solidarité internationale (ADESI)


Pourquoi cette association ?


A Bocké Dialloubé au Sénégal,il n’y avait pas de collège. L’association des parents d’élèves du village et les enseignants qui m’ont fait part du besoin urgent de construire des salles de cours.


Nous les avons réalisées avec des matériaux respectueux de l’environnement et selon une méthode traditionnelle.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


Oui, nous participons activement à toutes les activités de la ville de Noisy-le-Grand : activités culturelles, citoyennes, de développement. Ces évènements sont des lieux de rencontre qui permettent de créer des liens sociaux.

Aujourd'hui je peux partager mon expérience avec d'autres personnes, j'ai pu comprendre beaucoup de choses ici et là-bas

Tountou Magassa

Comment vous appelez-vous ?



Tountou Magassa


D’où venez-vous ?


Je suis originaire du Mali


A quelle date êtes-vous parti ?


J’ai quitté mon pays en 1971


Pourquoi êtes-vous parti de votre pays ?


Là-bas, avec le système, pour trouver un travail il faut être pistonné. Il faut avoir papa ou maman bien placé(e), ou toi-même connaître des gens. Il faut avoir le bras long quoi ! Et parce que le voyage, c’est dans le sang chez les Soninkés.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


Mes cousins étaient là, en Seine-Saint-Denis, donc oui au départ c’était ça, la famille, les cousins. La Seine-Saint-Denis m’a offert beaucoup d’opportunités. Malgré le fait que je n’ai pas fait de grandes études, j’ai quand même trouvé un travail.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association des ressortissants de Bouyagui en France (ARBF)


Pourquoi cette association ?


Le village de Bouyagui est particulièrement enclavé. Le centre de santé le plus proche se trouvait dans un village voisin. Pendant la saison des pluies, l’accès y était parfois impossible en raison du mauvais état des routes, nous avons donc crée un centre de santé.


L’association a donc fait construire en 2010 un petit centre de santé pouvant délivrer les premiers soins.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


L’associationparticipe à des journées de sensibilisation sur la situation en Afrique, telles que la Semaine de la solidarité internationale, nous tenons un stand pour présenter l’association et parler de la situation au Mali.


Dans mon parcours j’ai appris beaucoup de choses. On intègre les jeunes dans notre mouvement associatif pour qu’ils comprennent, qu’ils puissent prendre le relais. C’est important de transmettre aux jeunes, de les inciter à s’engager.

L'associatif ça permet vraiment de découvrir la ville et de rencontrer des gens

Esthumba Mavungu

Comment vous appelez-vous ?



Esthumba Mavungu


D’où venez-vous ?


Je viens de la République démocratique du Congo


A quelle date êtes-vous partie ?


J’ai quitté mon pays en 1981


Pourquoi êtes-vous partie de votre pays ?


Je suis partie de République Démocratique du Congo pour suivre des études de secrétariat en Suisse. En RDC, on ne voyait pas vraiment les marges de manœuvre pour s’en sortir, les peuples ne sont pas considérés et il y a beaucoup de frustrations.


Et pourquoi la Seine-Saint-Denis ?


C’est le travail à Montreuil qui m’a amenée dans le 93, j’ai trouvé un emploi comme secrétaire dans le bâtiment. Je suis arrivée à Noisy-le-Grand parce que j’ai trouvé un logement social.


Vous avez créé une association ici ?


Oui, l’Association Soleil aux populations vulnérables


Pourquoi cette association ?


L’associatif ça permet vraiment de découvrir la ville et de rencontrer des gens, nous avons aussi pu créer un complexe scolaire avec une infirmerie.


Et l’association est aussi active en Seine-Saint-Denis ?


Nous apportons un soutien scolaire aux enfants d’immigrés, les parents ne pouvant souvent pas aider leurs enfants à cause de la barrière linguistique. L’association tient également une permanence pour accompagner, orienter et conseiller les Noiséens en difficulté.