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Migration et développement

Par leurs parcours personnels, associatifs et professionnels, les migrants ont fait l’expérience de différents contextes de vie. En France, les diasporas s’organisent souvent en créant des associations leur permettant d’agir dans leur pays d’origine comme près de chez eux. Les actions de solidarité menées à l’échelle locale, sont porteuses de solutions permettant de répondre à des défis globaux, notamment aux Objectifs du Développement Durable (ODD).

Leur double appartenance citoyenne leur permet de mettre en relation différents territoires et de créer des partenariats pour la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD). Ils se trouvent donc au cœur de l’ODD 17 « Partenariats pour la réalisation des objectifs ».

Lorsque l’on parle de l’apport des migrations dans le développement, on évoque souvent les transferts matériels tels que l’envoi d’argent, ou la construction d’infrastructures sociales. Or, les personnes issues de l’immigration mobilisent également des ressources immatérielles en permettant par exemple des échanges culturels ou d’innovations. Ces compétences contribuent au développement des pays de départ comme d’arrivée.

Pour mieux comprendre ce phénomène qui a accompagné l’évolution de l’être humain au fil des civilisations, Tilt ! propose une courte vidéo coproduite par l’Agence française de développement et France Télévisions

Une OSIM qu’est-ce que c’est ?

Les OSIM, Organisations de Solidarité Internationale issues des migrations, se mobilisent pour repenser les rapports de développement. Juridiquement, ce sont des associations de solidarité internationale « classiques » au sens de la loi 1901 néanmoins leurs origines, leurs positionnements et leurs engagements relèvent d’un ancrage spécifique.

Une OSIM, c’est une organisation fondée par une ou plusieurs personnes issues de l’immigration qui mène des actions de développement dans leur territoire d’origine, mais aussi d’accueil.

Avant 1981, le droit français n’autorisait pas les personnes étrangères à se constituer en association. C’est donc à partir de cette date que les OSIM se sont institutionnalisées. Avant, les diasporas s’organisaient de manière plus informelle, en créant des caisses permettant de réaliser des projets de développement, mais elles ne pouvaient bénéficier d’aucun soutien financier.

« Jusqu’au début des années 70, la libre circulation des migrant·es originaires des anciennes colonies françaises permettait des allers-retours entre la France et le pays d’origine. Ce processus s’est arrêté avec la fermeture des frontières, obligeant paradoxalement certains migrant·es à se fixer en France. C’est à partir de cette période (1970-1974) que l’on découvre une des caractéristiques importantes du lien entretenu avec le pays d’origine, la famille, le village ou la région : la solidarité en direction des villages d’origine à partir de caisses alimentées par les migrant·es, gérées par les plus anciens. C’est là que naissent ce qu’on a postérieurement appelé les OSIM, Organisations de solidarité internationale issues des migrations. Ce fonctionnement très ancien dans les pays comme le Mali, la Mauritanie, le Sénégal… a favorisé l’émergence de nouvelles formes d’organisation et de demandes de reconnaissance en tant qu’acteurs ici et là-bas, ainsi qu’un traitement égal à celui des organisations de solidarité internationale (OSI) traditionnelles.

Avec la loi du 9 octobre 1981, « les caisses villageoises » des migrant·es peuvent devenir des associations loi 1901. C’est alors la naissance des OSIM et plus tard leFORIM : Forum des organisations de solidarité internationale issues des migrations, qui est la plateforme nationale qui réunit des réseaux, des fédérations et des regroupements d’Organisations de solidarité internationale issues de l’immigration (OSIM) engagées dans des actions d’intégration « ici » et dans des actions de développement dans les pays d’origine. »

Source : Histoire des OSIM : des regroupements villageois aux associations loi 1901 françaises, Ritimo

Quelques mots des porteurs et des porteuses de projets

« En Seine-Saint-Denis, j’ai beaucoup appris, il fallait que je puisse transmettre ce qui m’a été donné. » - Wivine Oko

« S’engager ici c’est sensibiliser la population, surtout la jeunesse, à ce qui se passe ailleurs : le monde ne s’arrête pas en France. Et ce monde "ailleurs", il faut qu’il ait des porteurs de voix. » - Claude Mafulu

« J’ai pu rapprocher l’Afrique avec la France. » - Esthumba Mavungu

« Notre action contribue à créer des citoyens conscients des enjeux. » - Siré Balaba

« Je suis d’ici et de là-bas » - Abdoulaye Saw

« Je fais le pont. » - Emma Ehadi Lokotte

« Ma personne est composée d’ici, de là-bas, d’ailleurs. Je suis des deux rives. »- Siré Balade

Les OSIM, incarnées par les 17 portraits de cette exposition, représentent des acteurs incontournables de la solidarité internationale. En Seine-Saint-Denis, 42% des associations de solidarité internationales actives sont issues des migrations.

Une structure porte leurs voix dans le champ de la coopération internationale : le Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations (FORIM). Le FORIM valorise la vie associative et la diversité des actions de solidarité menées par les personnes issues de l’immigration sur le territoire d’accueil comme sur le territoire d’origine.

Les idées reçues sur les migrations

Lorsque l’on parle de migration et des personnes qui la vivent, les idées préconçues et les stéréotypes sont nombreux. Pourtant il est primordial de venir questionner nos représentations et les préjugés qui restreignent les discours.

Le Muséum National d’Histoire Naturel, dans sa série dédiée au migrations, déconstruit quelques idées reçues et nous rappelle que les migrations sont communes à tous les êtres vivants mais que l’hospitalité, elle, est singulière à l’espèce humaine.

Pour mieux comprendre les contours de ce phénomène, Hélène Thiollet, chargée de recherches en sciences politiques au CNRS, revient sur le sens des mots et ce que disent les chiffres des migrations.

(source : Monkey)

"Flux migratoires, une longue histoire"

Le Dessous des cartes se propose d’aborder le sujet des migrations sur le temps long, montrant ainsi que les flux migratoires sont constitutif de l’histoire du continent européen. Si les migrations sont un phénomène ancien, la manière de les percevoir évolue selon les époques jusqu’à reposer sur une rhétorique de la peur qui habille de plus en plus les discours de certain.e.s dirigeant.e.s politiques.

À vous de jouer !
La Cimade, une association de défense des droits des migrants, a créé un Petit Guide en ligne pour tester vos connaissances et déjouer les préjugés sur les migrants : à vous de jouer !

Le FORIM, le Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations, se propose également de déconstruire de manière ludique les préjugés sur les migrations et de donner une voie aux migrant.e.s dans la définition de leur place dans la société française.

Retrouvez les quizz, jeux de cartes et autres outils du FORIM en accès libre ici !

Les migrations : une richesse pour les territoires

Cette prise de hauteur historique permet de voir que les migrations sont constitutives des territoires et de leur identité. Les portraits exposés dans cette exposition numérique illustrent par des histoires de vie, à la fois ce lien entre les territoires permis par l’engagement citoyen des migrant.e.s ici et là-bas, mais également la composante essentielle que représentent les migrant.e.s sur en Seine-Saint-Denis.

Migrations : partageons nos richesses
En Seine-Saint-Denis comme ailleurs, les migrations et les histoires qui les composent sont une richesse pour les territoires. C’est l’objet de la campagne "Migrations : partageons nos richesses" portée par le Conseil Départemental du Val-de-Marne et le FORIM.